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Cap Renaissance

8 janvier 2015

Quelques minutes avec Montaigne

 Michel Eyquem de Montaigne est l’un des symboles de l’humanisme du XVIe siècle.Par son éducation, sa vertu et la rédaction de son unique ouvrage, les Essais, le philosophe a montré sa tolérance et son goût pour la liberté en des temps particulièrement troublés.

Auteur d’un seul livre, Montaigne est aussi l’auteur d’un livre unique, inclassable. Etrange livre en effet que ces Essais dans lesquels Montaigne nous entretient des sujets les plus divers, à grand renfort de citations grecques et latines, mêle anecdotes et digressions à ses analyses philosophiques. 

« Mieux vaut tête bien faite que tête bien pleine » Essais

« J'aime mieux forger mon âme que la meubler» Essais

«Montaigne ne nie pas la vérité mais il doute qu'elle soit accessible à l'homme seul» Un été avec Montaigne - Antoine Compagnon

Biographie :

Michel Eyquem né le 28 février 1533 au château de Montaigne, dans le Périgord,, dans une famille noble. Son père Pierre Eyquem, partisan de l’humanisme, le confie dès son plus jeune âge à un précepteur chargé de lui apprendre le latin « sans art, sans livre, sans grammaire ou précepte, sans fouet et sans larmes »

Il suit des cours de droit et de philosophie à Bordeaux, puis à Paris, où il y reçoit l’enseignement des meilleurs humanistes. Il devient à vingt-et-un ans conseiller à la cour des aides de Périgueux (où il a hérité la charge de son père) puis à partir de 1557, magistrat au parlement de Bordeaux. Il y rencontre Etienne de La Boétie avec qui il lie une amitié légendaire.

« Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu’en répondant : Parce que c’était lui, parce que c’était moi. Nous nous cherchions avant que de nous être vus ; nous nous embrassions par nos noms ; et à notre première rencontre, qui fut par hasard en une grande fête et compagnie de ville, nous nous trouvâmes si connus, si obligés entre nous, que rien dès lors ne nous fut si proche que l’un à l’autre. » Essais

Afin de soigner sa gravelle, Montaigne voyage en Europe à partir de 1980,dans le but de tenter les cures thermales dans les villes d’eau réputées.

Après un passage à Paris où il présente les Essais au roi Henri III, il se rend en Suisse puis en Allemagne et enfin en Italie ou il y obtient la citoyenneté romaine.

« Je répond ordinairement à ceux qui me demandent raison de mes voyages: que je sais bien ce que je fuis, et non pas ce que je cherche.» Essais

Le 7 septembre 1581, une lettre de France l’informe de son élection à la mairie de Bordeaux.

 Il entreprend le voyage de retour, et est réélu à la fin de son mandat en 1583.

très affaibli par sa gravelle, il reste le plus souvent en sa librairie où il prépare une quatrième édition des Essais qui ne verra le jour qu’après sa mort, en 1595, grâce au travail de celle qu’il appelait sa "fille d’alliance", Marie de Gournay, qui en assura ainsi la postérité.Le 13 septembre 1592, sentant ses derniers instants arriver, il fait venir auprès de lui ses plus proches voisins afin de passer du temps avec eux..

En leur présence il fait dire une dernière messe et rend le dernier soupir.. Il a 59 ans

Date clés :

  • 1546-1554 : Etudes à Bordeaux et à Paris
  • 1559 : Rencontre avec La Boétie
  • 1563 : Mort de La Boétie
  • 1565 : Mariage avec Francoise de La Chassaigne -> 7 filles (une survivante)
  • 1571-1572 : Début de la rédaction des essais
  • 1580-1581 : Première publication des Essais
  • 1581 : Voyage en Italie- Montaigne élu maire de Bordeaux
  • 1589-1592 : Corrige et retravaille les Essais
  • 13 septembre 1592 : Montaigne meurt
       

 

 

 

Avez- vous retenu les informations?

Testez-vous!

 

 

Écrivain, philosophe et        , Montaigne est l’auteur d’un seul livre à succès:        .

 

Né en       dans le        ,c’est le fils de Pierre Eyquem,un partisan de        .

 

Il étudie le         et la philosophie à         ainsi qu’à        .Il devient        puis en          magistrat au parlement de Bordeaux, il y rencontre         (avec qui il lie une forte amitié) qui décède en                .

 

Afin de         ,il voyage en Europe à partir de          .Suite à son voyage en               , il obtient la citoyenneté                .En               , il reçoit une lettre qui l’informe de son élection à la         , il est réélu à la fin de son mandat en          .Il décède le 13 septembre        à l’âge de         .

Les mots manquants:

l'humanisme - Italie - mairie de Bordeaux - homme politique - guérir sa gravelle - Essais - Etienne de La Boétie - 1583 - 59 ans - Périgord - 1533 - droit - romaine - Bordeaux - 1563 - 1592 - conseiller à la cour des aides de Périgueux - 1557 - 1580 - 1581

 


 

Correction:

 

Écrivain, philosophe et homme politique, Montaigne est l’auteur d’un seul livre à succès: Essais       .

 

 

 

Né en 1533 dans le  Périgord   ,c’est le fils de Pierre Eyquem,un partisan de l'humanisme       .

 

 

 

Il étudie le  droit  et la philosophie à  Bordeaux  ainsi qu’à Paris. .Il devient conseiller à la cour des aides de Périgueux  puis en 1557  magistrat au parlement de Bordeaux, il y rencontre  Etienne de la Boétie  (avec qui il lie une forte amitié) qui décède en  1563              .

 

 

 

Afin de guérir sa gravelle ,il voyage en Europe à partir de  1580 .Suite à son voyage en Italie , il obtient la citoyenneté  romaine .,En 1581 il reçoit une lettre qui l’informe de son élection à la mairie de Bordeaux , il est réélu à la fin de son mandat en  1583. .Il décède le 13 septembre 1592 à l’âge de  59 ans.      


Sources:

Lire n* 357 p86/87 et Lire n* 415 p87

http://classes.bnf.fr/dossitsm/b-montai.htm 

http://salon-litteraire.com/fr/michel-de-montaigne/content/1807460-montaigne-biographie

 http://www.chateau-montaigne.com/Biographie.html

 

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7 janvier 2015

Art: Raphaël

Raphaël Anzio :

 

Raffaello_Sanzio

                Naissance/mort :

     Raphaël Anzio (ou Santin) né le 6 Avril 1483 à Urbino, qui est un foyer artistique à cette époque. Il meurt le même jour, en 1520, à Rome.

               Parents/enfance :

     Son père, Giovanni Santin, était un peintre et poète officiel de la cour du prince le plus célèbre et protecteur des arts de la renaissance, Fréderic III de Montelfetro, duc d’Urbino.

     Sa mère décède en 1490, et son père 4 ans après, en 1494. Raphaël est donc orphelin à l’âge de 11 onze ans.

                Formation :

     Raphaël commença à acquérir les bases et techniques de l’art, dans l’atelier de son père, avant sa mort.

     Il quitte Urbino, à l’âge de dix-sept ans, pour Pérouse, auprès du Pérugin (grand peintre romain, prenant régulièrement le thème de l’humanisme), qui lui fera sa grande formation artistique.

                Parcours :

     Il devient chef d’atelier en 1500, et son premier chef-d’œuvre vit le jour en 1504 ; Le_Mariage_de_la_Vierge .

     En 1504 se déroulera le voyage le plus déterminant pour lui, à Florence.  Là, il rencontrera Léonard_de_Vinci, ou encore Fra_Bartolomeo, auprès de qui il apprendra beaucoup, comme par exemple ces procédés qu’il mettra en œuvre dans des représentations de la madone (Madone_du_Grand_Duc : 1504), il y rencontrera également Michel_Ange.

     A l’âge de vingt-cinq ans, il s’installe à Rome. Le pape Jules II, souhaitant offrir un renouveau à la capital de la chrétienté, s’entoure des meilleurs peintres de son temps. Il confiera ainsi à ces peintres la décoration des Chambres du Vatican, où il décide de s’installer.

     Et c’est dans la « chambre de la Signature », ancienne pièce de travail du pape, que Raphaël réalisera L_Ecole_d_Athènes .  Pour se faire, il y évoquera la philosophie, la théologie, la justice, l’astronomie, et la poésie. Ce qui mêle humanisme et christianisme.

     Il continuera ainsi son travail pour des œuvres religieuses de nombreuses chapelles, comme par exemple celle de l’église Santa Maria della Pace et de l’église Santa Maria del Popolo.

     Il trouvera sa signature grâce à ses perspectives, ses jeux de lumières, comme dans la_Transfiguration qui date de 1517 à 1520.

     Léon X, fils deLaurent_Le_Magnifique , lui offrira un poste d’importance, exactement comme le Pape_Jules_II. Il dirigera en 1514 les travaux de la basilique Saint pierre. Touche à tout, il réalisera quelques grotesques, peinture d’ornement qui voit le jour à la Renaissance ; et fera, à la demande du pape, des cartons qui seront brodés pour être pour être exposées dans la Chapelle Sixtine.

     On comprend alors que Raphaël fut à la tête de nombreux chantiers, mais décèdera le jour de ses 37 ans de la fièvre maligne, tandis que de nombreux d’entres eux ne sont pas achevés.

 

TESTEZ VOS CONNAISSANCES AVEC DES MOTS CROISES :

 

 

1 : profession du peintre       2 : Le thème se mêlant au christianisme dans L’Ecole d’Athènes

3 : Lieu de naissance de Raphaël     4 : Tableau créer avec des jeux de perspectives et de lumières

5 : Mouvement auquel appartient Raphaël     6 : Religion dominante de l’époque

7 : Lieu où le pape décide de s’installer et qu’il fait décorer   8 : Capitale du Christianisme

9 : Artiste ayant fait la formation artistique de Raphaël   10 : Peintre célèbre que Raphaël rencontrera à Florence                

 11 : Style d’ornement de la Renaissance       12 : Œuvre réalisée pour la décoration de la « Chambre de la signature »

 

Mot croisé

 

           Correction:

Correction_du_mot_croisé

 

          Sources :

Le dictionnaire Larousse

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7 janvier 2015

Eduquer les Princes: Mode d'emploi

Eduquer les Princes : Mode d’emploi

Pour commencer, il faut se dire qu’à l’époque de la Renaissance, l’éducation était vraiment prise au sérieux… En ce qui concerne les Princes, il fallait vraiment s’armer d’un mode d’emploi pour qu’ils puissent être respectables une fois adultes ! L’éducation humaniste est arrivée avec ses principes et a laissé place à une éducation bien différente de celle du Moyen–âge (l’éducation scolastique)… Vous voyez par exemple, le genre à donner des coups de règles sur les doigts parce que vous n’avez pas appris votre leçon par cœur, et bien voilà, ce sont les principes de l’éducation scolastique ! C’est un peu une éducation par la force, si l’on peut dire. A l’époque, les princes dirigeaient l’Etat sous tous ses aspects et il était bien évidemment primordial qu’ils puissent être à la hauteur de ce rang en bénéficiant d’une éducation exemplaire. Pour cela, différents ouvrages ont été écrits pour aider les précepteurs à bien éduquer leurs élèves.

Le Prince, Nicolas Machiavel

nico mach

Nicolas Machiavel - 1469 / 1529

Dans son essai Le Prince paru en 1513, Machiavel explique le bon usage du pouvoir et montre comment devenir un bon Prince et le rester… Selon lui, pour éduquer correctement un Prince, il faut :

-      Etre prudent et vertueux (savoir maîtriser ses sentiments) ce qui permet de distinguer l’homme « commun » de l’homme        « de qualité »

-      Savoir se saisir de sa fortune

-      Etre vaillant, courageux, ingénieux tout en maintenant un équilibre entre « scélératesse et bonté », « parcimonie et                libéralité », « cruauté et pitié »

-      Que l’humanité ne soit pas une priorité pour le Prince, n’oublions  pas que ce dernier a pour but de conserver le pouvoir

En somme, être un prince n’est pas une activité de tout repos… Et comme l’a dit Machiavel lui-même : « un prince voulant maintenir son état est souvent forcé de ne pas être bon ».                                                                       

Le Livre du Courtisan, Baldassare Castiglione

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Baldassare Castiglione - 1478 / 1529

 Dans son essai paru en 1528, Castiglione expose un idéal de vie à la cour ainsi qu’un modèle de savoir vivre pour le Prince. Il développe ainsi une argumentation morale destinée aux courtisans, qui sont au service du Prince dans le cadre de la cour du Palais ducal d’Urbino en Italie. Pour Castiglione, un courtisan bien éduqué doit être :

         -  Plein d’esprit, de grâce et de désinvolture

         -  Instruit, avec la connaissance du latin et du grec

         -  Aussi habile à écrire en vers qu’en prose

         -  Avisé et timide plutôt qu’audacieux

L’éducation des courtisans est ainsi aussi primordiale que celle des Princes. C’est pour cela que des ouvrages comme Le Prince, ou Le livre du Courtisan ont été écrits. Il s’agit d’amener le lecteur à réfléchir sur le pouvoir et surtout pour apprendre aux précepteurs à éduquer le mieux possible ceux qui nous gouvernent. Alors si un jour vous prend l’idée d’éduquer un Prince…

Bon courage !

Nos sources :

Le Prince, Nicolas MachiavelEditions Librio

Le Livre du Courtisan, Baldassare CastiglioneEditions Flammarion

Les Dialogues du prince et du poete : Littérature française de la Renaissance Editions Gallimard

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7 janvier 2015

Laurent de Médicis

Laurent de Médicis

                                                                                                                                                                                                           

laurentlemagnifique

Laurent de Médicis dit Laurent le magnifique, Agnolo Bronzino (1560)

Laurent de Médicis, ou Laurent Le Magnifique, a vécu durant le 15ème siècle. Il fut un homme d’Etat florentin et le dirigeant de la république florentine pendant la Renaissance italienne. Il faut savoir que son surnom ne vient pas de son physique mais de son caractère puisque le mot « Magnifique » signifie en ancien français « généreux, prodigue ». Il était connu comme l’un des personnages les plus remarquables de son époque car il était excellent dans différentes disciplines comme la chasse, la poésie ou encore l’athlétisme, vous imaginez... Il incarnait donc, grâce à ses multiples talents, « l’idéal de l’Homme de la Renaissance ». Il a reçu une éducation humaniste qui lui permet très tôt de s’initier à la littérature et à l’art.

 Le Livre VIII des Histoires florentines de Nicolas Machiavel fait référence à l’envie de rendre la population, dont Laurent le magnifique était chargée, plus heureuse et plus « confortable ». Ainsi, il est question d’agrandissements et d’embellissement de la ville de Florence, puisque Laurent de Médicis était également duc de cette ville, il fit « tracer sur les terrains de nouvelles rues pour y construire des bâtiments, ce qui la rendit plus belle et plus grande » explique Nicolas Machiavel. L’envie de cet homme de pouvoir que fût Laurent de Médicis était de « chérir » tous ceux qui se savaient excellent en arts, il protégeait les gens de la littérature. Pour ce faire, Laurent de Médicis a fondé l’école de Pise où il invita à venir étudier les hommes les plus instruits et intellectuels venant de toute l’Italie.

D’après Giorgio Vasari dans Les vies des plus excellents peintres, sculpteurs et architectes italiens qui fut publié vers 1550, l’auteur nous explique comment Laurent de Médicis a fait en sorte que son peuple puisse avoir le droit de s’instruire. Il est dit que « A ceux qui, trop pauvres, n’eussent pu se consacrer à l’étude du dessin, il assurait les moyens de bien vivre, de se vêtir. Il accordait d’immenses récompenses à ceux qui, parmi eux, réalisaient les meilleurs travaux ». L’éducation humaniste est facilement reconnaissable chez cet homme.  

 

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Fresque de Giovanni da Sangiovanni, 1634, Palais Pitti, Florence

Cette fresque représente, au centre, Laurent de Médicis entouré d’apprentis sculpteurs, de dessinateurs et de peintres. Cette œuvre est visible au Palais Pitti de Florence.

            Laurent le magnifique était une figure connue de la Renaissance et fut considéré presque comme un Dieu par le peuple, il était idéalisé pour toutes ses actions qui ont influencé la vie de la Renaissance italienne et a participé au changement de l’éducation de cette époque en permettant aux pauvres comme aux riches d’intégrer une école de prestige. Il permit d’apporter de nouvelles méthodes d’entrée à l’éducation pour tous les hommes. Il a notamment protégé la littérature d’Agnolo de Montepulciano, de Cristoforo Landino et de messire Demetrios. C’est lorsque la question de la protection des talents d’autrui fût  abordée que l’école de Pise fût fondée, ainsi, la construction de cette école permit à de nombreux apprentis de se perfectionner et de parfaire leurs talents comme bon leur semblaient.

Pour voir d'autres biographies de figure de la Renaissance clique ICI ou ICI ou encore ICI.

 

 

Nos sources:

www.histoire-pour-tous.fr

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Les Dialogues du prince et du poete : Littérature française de la Renaissance Editions Gallimard

1 janvier 2015

Écrire sur soi à la Renaissance

 

© Wordpress.com

 

 

     Tout d'abord, il faut savoir qu'écrire sur soi n'a pas toujours été aussi courant que de nos jours, et n'a pas toujours été. Aujourd'hui il est chose très fréquente que de s'écrire soi-même impudemment, comme en témoigne l'importante place qu'ont les réseaux sociaux dans notre société. On s'écrit dorénavant sans se cacher derrière la fiction, ou l'anonymat : c'est un acte parfaitement assumé et c'est une habitude, en somme, que les écrivains ont pris depuis un moment.

     On pourrait rétorquer : « Mais l'écriture de soi n'est-elle pas inhérente à l'écriture, qu''importe le nom qu'on lui donne ? » Et, comme dirait Amélie Nothomb : « Un roman est toujours autobiographique, même quand il ne l'est pas. » Mais nous parlerons ici de la pure écriture de soi-même, c'est-à-dire celle qui ne se cache pas derrière un roman par exemple, en clair derrière de la fiction, mais qui dévoile son auteur sans tenter d'arranger le réel. Elle peut prendre plusieurs formes : poème ou bien essai, en passant par le journal ; du moment qu'on l'affuble de l'adjectif « autobiographique » (du grec auto, soi, bio, vie, et graphein, écrire), ce sont des mots sur soi écrits par soi.
     Ainsi en produisant sans affabuler son récit, l'on montre ainsi qu'en soi-même reposent assez de ressources, de vie, pour la mettre en mots et qu'il est un peu simple de penser que « l'imagination serait le vêtement unique de l'écrivain » (Mathieu Simonet dans Le Magazine Littéraire n°530). De même il faudrait aussi se débarrasser de l'association j'écris-ma-vie-même-si-elle-n'est-pas-extraordinaire avec l'écriture de l'ennui, de l'inutilité profonde. Car, même si Proust ne nous intéresse pas du point de vue contextuel, il n'en reste pas moins un brillant exemple de ce que l'autobiographie a fait naître de mieux : n'est-il pas considéré comme l'un des plus grands écrivains du XXème siècle, lui qui nous raconte pourtant ses goûters madeleines/thé avec sa grande-tante Léonie ? De petits rien du quotidien on peut faire une œuvre littéraire. Il s'agit cependant d'être pertinent, alors comment leur trouver de l'intérêt ? C'est alors par l'introspection que passent les écrivains pour trouver en eux-mêmes ce qui les caractérise, et caractérise aussi le genre humain. Ainsi, un des pionniers de cette démarche s'appelle Michel Eyquem de Montaigne, humaniste de la Renaissance.
     L'humanisme, dont le credo fut en quelque sorte de « découvrir et former l'Homme », a mis ce dernier au centre de toutes les études. L'on s'est beaucoup penché sur son cas en effet, en tentant de mieux le connaître, pour le rendre meilleur. En gros ce fut un peu le centre du monde, l'Homme, pendant cette période. Mais ce n'était pas de l'égocentrisme dans le sens narcissique du terme, non ! En fait, les humanistes remettaient en cause la conception du monde telle qu'elle était à l'époque médiévale. Et ils avaient trouvé une manière particulière de le faire, par exemple en accordant une place prépondérante à l'éducation (de l'Homme) et du pouvoir (de l'Homme toujours). Ce qui les a conduits à réaliser que, le fond du problème, c'était l'Homme, et qu'on ne pouvait pas avoir un monde meilleur sans qu'il s'améliore lui aussi. « Et comment peut-il faire pour être plus confiant en lui-même, plus vertueux, plus utile, plus agréable à la société ? » se sont demandés les humanistes derrière leurs moustaches. Eh bien en apprenant à se connaître. Drôle d'idée !
     Dans tous les arts, dans toutes les disciplines, les humanistes se sont mis en action pour découvrir l'Homme, allant parfois jusqu'à étudier le « moi ». Ainsi en témoignent les autoportraits de Dürer, de De Vinci, de Raphaël. Côté Littérature, Montaigne est considéré comme le grand-père de l'autobiographie, lui qui s'est retiré pendant des années, seul, chez lui, dans sa tour, pour écrire ce qu'on appelle communément un pavé, où, en contemplant ça propre personne, il s'est « peint lui-même », n'apportant rien au lecteur - sauf peut-être à celui qui regarderait non pas ses Essais comme la représentation d'un seul homme, mais comme quelque chose qui touche à l'humanité toute entière. Cette démarche avait donc pour but de nourrir la réflexion humaniste. D'autres aussi s'y sont adonnés, tels que Gilles Picot de Gouberville dans son Journal, Pierre de l'Estoile dans ses Mémoires-Journaux, la Vie de Thomas Platter le Vieux, et les récits de son fils Thomas Platter le Jeune, les Mémoires de Louis de Condé, de François de Lorraine, de Marguerite de Valois, de Bartholomaeus Sastrow. Certaines autobiographies ont aussi pu prendre le nom de Commentaires, comme ceux de Rabutin et de Blaise de Monluc.
     Cette façon de s'écrire a ainsi inspiré de grands philosophes de l'Époque Moderne, je pense à Descartes et Pascal, mais aussi d'autres écrivains comme Proust (comme quoi ce n'est pas anodin si j'en ai parlé au début), et même Shakespeare le dramaturge. Au fil du temps, l'écriture de soi s'est faite une vraie place dans le monde littéraire, allant même jusqu'à devenir présente dans d'autres moyens de publication que celui de l'édition : Twitter, Facebook... Pour ce qui est de raconter nos petits tracas quotidiens, c'est chose faite ; mais dans le fond, si l'on nous demande : « Pourquoi débales-tu ta vie comme ça sur les réseaux sociaux ? », nous pouvons répondre simplement : « C'est de l'humanisme, voyons. »

 

L'humanisme

 

 

Avez-vous bien lu ?

 

 

 Quelle est l'étymologie du mot « autobiographie » ?

 Qui a écrit les Essais, publiés en 1580 ?

 Quel courant culturel de la Renaissance a accordé une importante place à l'Homme ?

 Citez un peintre célèbre humaniste.

 Selon vous, un récit rédigé à la première personne est-il forcément autobiographique ?

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17 décembre 2014

Rabelais

François Rabelais

 

 

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            François Rabelais naît en 1494 à la Métairie de « La Devinière ». Son père était avocat à Chinon. En 1511, Rabelais fait son entrée en tant que novice dans un monastère Franciscain près d’Angers où il restera jusqu’en 1518. En 1519, il part s’installer dans le couvent Franciscain du Puy-Saint-Martin à Fontenay-le-Comte.

           A partir des années 1521, il se passionne pour le grec, et commence à côtoyer un groupe d’humanistes et entretient une correspondance en latin et en grec avec Guillaume Budé. Il fait ensuite des études de droit mais se voit retirer ses livres de grec sur ordre de la Sorbonne, qui interdit l’étude de l’Ecriture dans les textes originaux. Suite à cet évènement, il obtient du pape l’autorisation de passer dans l’ordre des Bénédictins dont les règles sont moins strictes et le milieu plus ouvert.

          En 1528, au cours de ses nombreux déplacements, il fréquente les universités de Bordeaux, Toulouse, Orléans mais aussi Paris, où il séjourne et prend l’habit de prêtre séculier.  En 1530, il s’inscrit à la faculté de médecine de Montpellier, où il est reçu bachelier la même année. Il découvre que la médecine englobe alors diverses disciplines telles que l’anatomie, la physiologie, la physique et l’histoire naturelle. A la suite de tout cela, il est chargé d’un cours et commente dans le texte Hippocrate et Galien.

 

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    En 1532, François Rabelais est nommé médecin de l’Hôtel-Dieu de Lyon. Suite à cet évènement il publie, sous le  pseudonyme d’Alcofribas Nasier, Pantagruel.

 

 

 

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L’œuvre se voit condamnée par la Sorbonne, mais du fait de sa réputation de médecin, Rabelais bénéficie de la protection de l’évêque de Paris, Jean du Bellay qui deviendra par la suite cardinal. De janvier à mai 1534, il accompagne Jean du Bellay à Rome, et à l’automne, il publie une œuvre intitulée Gargantua. En 1535, il part pour la seconde fois à Rome, et obtient son absolution de la part du pape pour avoir quitté le froc bénédictin. En 1536, il passe sa licence et son doctorat à Montpellier. Suite à cela, il va alors devenir l’un des premiers médecins du royaume, enseignant et exerçant la médecine à travers la France. Il explique Hippocrate dans le texte grec et pratique des dissections de cadavres, méthode d’observation encore peu pratiquée à l’époque.

        La Sorbonne condamne à nouveau Gargantua et Pantagruel en 1543 et devient « maître des requêtes du roi ». En 1545, il obtient un privilège de François Ier pour imprimer librement ses livres sur une durée de dix ans. En 1546, François Rabelais publie le Tiers Livre, où il renonce à la satire religieuse et aux violentes attaques contre la Sorbonne, qui condamne cependant l’ouvrage. Rabelais se réfugie à Metz, où il devient médecin de la ville. En 1550, il obtient du roi Henri II un privilège pour la réimpression de ses ouvrages. Au cours de l’année 1551, le cardinal Du Bellay lui fait attribuer la cure de St-Martin de Meudon, dont il peut toucher le bénéfice sans y séjourner complètement. En 1552, il publie le Quart Livre, qui est immédiatement condamné par le Parlement. François Rabelais meurt ensuite en 1553. Il fut un fervent partisan de « L’Evangélisme », qui n’est autre qu’un mouvement humaniste voulant épurer la religion catholique et s’opposant aux ambitions temporelles des papes. Il proclame la nécessité de prendre l’Ecriture comme seul fondement du christianisme et d’abandonner les institutions créées par les hommes. Il fut également un défenseur de l’idée d’une morale plus conforme aux exigences de la nature et de la vie, mais reposant sur la foi religieuse.

 

 

 

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          Mais au cours de sa vie, il proposa aussi  un système d’éducation nouveau qui avait dans le but de prodiguer un savoir encyclopédique. Il rêvait d’une connaissance universelle et totale. Pour lui, l’éducation devait former autant le corps que l’esprit et c’est donc pour cela que les exercices physiques ont eus une large place dans son programme éducatif. Il préconisait l’apprentissage des langues anciennes pour aborder les textes bibliques, et critiquait l’enseignement purement livresque en laissant une grande part à la pratique et à l’expérimentation. Ses méthodes pédagogiques étaient basées sur l’apprentissage dans la joie car à ses yeux, on apprenait bien qu’en se distrayant. Il prôna le retour au droit romain et la limitation du droit ecclésiastique. Il déclara enfin que « le bon prince doit être pacifique » et qu’il devait faire passer les intérêts du peuple avant tout.

17 décembre 2014

Michel Ange

Michelangelo Buonarroti dit Michel Ange 

Michel Ange nait le 6 mars 1475 dans une ville Italienne nommée Caprese en Toscane. Il  lui a en notamment donné son nom,  actuellement sa ville natale est appelée «  Caprese Michelangelo ».Un honneur pour la ville ou honneur pour lui ?

La mère est décédée prématurément. Son père Ludovico, est seul face à une famille nombreuse de cinq enfants. Lui, étant magistrat espère notamment pour Michel, le meilleur avenir. Ce dernier prononce très tôt un goût pour l’art, artiste dans l’âme ! Cependant, Ludovico est retissant en ce qui concerne une carrière artistique. Malgré ce désaccord Michel  ne s’empêchera pas de devenir l’apprenti de Domenico Ghirlandio en 1488 à l’âge de seulement 13 ans ;  « l’artiste rebelle », le cliché… 

Talent reconnu !

 Il entreprend la sculpture et à priori ne se trompe pas. Laurent 1er de Médicis reconnait son talent. Il l’invite à étudier dans ses jardins puis, peu de temps après, le fait venir au palais Médicis et le loge. C’est dans ce milieu de haute société que se formeront ses premiers germes de sculpteur. Laurent 1er possède de grandes collections de sculptures. L’attirance de Michel Ange, pour cet art, se concrétise.  Ainsi l’apprenti artiste acquit ses premières œuvres la Vierge à l’escalier, Bataille de centaures et des Lapithes, masque de faune.

Le magnifique s’éteint

1492, Michel Ange quitte le palais Médicis suite à la mort de son mécène. Il est âgé de seulement 17 ans. De ce fait, il entreprend des études d’anatomie sur les corps des défunts. C’est là, qu’il sculpte le Crucifix de Santo Spirito. Il se rend à Rome, et sculpte la Pietà de 1498 à 1499.

Une oeuvre colossal

Le pape l'emploie pour l'enjolivement du plafond de la chapelle Sixtine. Une oeuvre gigantesque qui lui prendra 4 ans. Néanmoins cette dernière est encore reconnue comme une très grande création. Michel Ange peu de temps après est rappelé pour finaliser, alors il crée la fresque Le jugement dernier entre 1536 et 1541. A priori ça plait! 

La suite

Michel Ange construit le tombeau de Jules II

220px-Faune-Lequesnemasque de Faune

280px-Madonna_of_the_stairs

 

La vierge à l'escalier

2crucifiCrusifixde se Santo Spirito

280px-Michelangelo,_battaglia_dei_centauri,_casa_buonarrotiBataille de Centaures et de Laphites

241792_le-jugement-dernier-fresque-de-michel-ange-dans-la-chapelle-sixtine-au-vatican (1)Chapelle sixtine

Michelangelo's_Pietà_Saint_Peter's_Basilica_Vatican_Cityla Pietà

 

17 décembre 2014

L'éducation chez Erasme et More

L'éducation chez Erasme et More

 

L'éducation fait partie de l'un des principes fondamentaux des humanistes, c'est pourquoi de grands auteurs de la renaissance comme Erasme et Thomas More, s'y sont particulièrement intéressées.

 

Qui est Erasme ?

 Erasme est un prêtre et philosophe humaniste. A travers ses écrits, il combat pour le retour aux textes anciens, notamment de l'antiquité qui est une période particulièrement admirée par les humanistes. De plus, il est contre l'intolérance religieuse ainsi que  les conflits.

 

 Ses principes

 

Erasme à pour principes « Nulli concendo » qui signifie ne vouloir appartenir à personne et « homo pro se » qui exprime être un homme pour soi même.

« L'homme ne naît pas homme, il le devient » ce sont les propos d'Erasme qui évoquent l'importance de l'éducation pour l'espèce humaine.

 

 Erasme et l'éducation

 Erasme est vu comme un intellectuel de grand talent en Europe. De plus, l'éducation est un principe important aux yeux d'Erasme puisqu'ils exposent clairement sa vision dans Traité de civilité puérile (1530) en assurant qu'un enfant a besoin d'un cadre ferme mais rassurant ainsi qu'une éducation venant d'un précepteur. Le tout bien sûr accompagné d'une situation familiale propice à un bon apprentissage. Ce roman est élaboré sous forme de manuel de savoir-vivre, à l'usage des enfants, il représente son idéal humaniste en ce qui concerne l'éducation.

Selon lui, l'éducation doit favoriser l'apprentissage des modèles antiques, grecs et romains. Il souhaite former les élèves de telle manière qu'ils deviennent les meilleurs citoyens possible. Pour cela, d'après lui, il faut former l'esprit critique des élèves et  les cultivés, il est donc nécessaire de s'appuyer sur la littérature.

 

 Qui est Thomas More ?

 Thomas More est un humaniste anglais qui est également savant et avocat. Il réalise une carrière politique très brillante, notamment auprès de Henri VIII. More devient chancelier en 1529. Cependant ses principes religieux face à la politique monarchique du roi lui causerons son exclusion de la Cour, et ultérieurement sa décapitation en 1535. De plus, il est lié d'une grande amitié avec Erasme.

 

Thomas More et l'éducation

 Thomas More n'a pas rédigé d'écrit spécifique à l'éducation, cependant il était père de famille d'un garçon et trois filles, il a donc été un modèle pour les humanistes. La grande nouveauté a été l'instauration de la même éducation humaniste autant auprès de ses filles que de son unique fils. Il a donc été partisan d'une éducation légitime pour les filles, selon lui elles devraient d'ailleurs étudier plus spécifiquement les œuvres iques et la philosophie. More considère la religion comme un point très important dans l'éducation, il place d'ailleurs cette matière en priorité. Il considère, malgré l'utilité du précepteur, que les parents doivent jouer un rôle fondamental dans l'éducation des enfants. Selon lui, l'éducation doit être hiérarchisée, cependant aucune valeur ne doit être négligée.

 

Erasme et Thomas More ont tous les deux une vision quasi simlaire de l'education même si il y a certains contrastes il faut retenir que les principes humanistes sont, pour eux, le centre de leurs réfléxions.

Image3Thomas More

 

erasme-de-rotterdam1-723x1024Erasme

17 décembre 2014

La boetie

Petit Etienne…

Etienne de la Boétie est né le 1er novembre 1530 dans une petite ville nommée

Sarlat-la-Canéda en Aquitaine. Il perd ses parents relativement tôt, son oncle et

parrain prend alors la relève sur son éducation. La Boétie a déjà fréquenté des

aristocrates, bourgeois intellectuels ou magistrats durant toute sa jeunesse.

Exorde de son érudition? Humaniste en herbe ?

…Deviendra grand !

C’est après avoir achevé ses humanités qu’il entreprend des études à

l’Université d’Orléans en droit. C’est-à-dire pour lui, une préparation à sa

carrière dans le domaine judiciaire. Lors de cet apprentissage, Etienne de la

Boétie s’engage dans l’écriture de son œuvre Discours de la servitude

volontaire ou Contr'un.

Son surnom « Rimbaud de la pensée » ?

En effet, en 1549 ce dernier est âgé de 18 ans officialise son statut d’érudit par

cet ouvrage qui restera sa plus grande création. Il y exprime son intime

réflexion sur la question du pouvoir, notamment l’autoritarisme. La Boétie

évoque le fait que nous sommes tous dominés par un gouvernement

cependant la question est, pourquoi ? Sous quelle légitimité ? Sous quel

prétexte chaque population s’autoriserait à se soumettre à une minorité de

personnes, soit disant aptes, à exercer toute supériorité sur elle ? Ainsi, il tente

de trouver solutions ou raisons. C’est ce qu’Etienne de La Boétie tente de

développer dans son discours. De plus, il dénonce l’asservissement volontaire

de la société = Appel à la révolte ???

Montaigne premier fan ?

C’est avec fascination que Michel de Montaigne découvre le Discours de la

servitude volontaire de La Boétie. Il le juge comme faisant partie des plus

réussis ! Son intention la première est de le rencontrer. C’est ainsi qu’en 1553

que notre auteur décroche sa licence en droit. Quel génie ! Montaigne ayant lui

aussi sa place au Parlement de Bordeaux, fait alors la rencontre de la Boétie qui

l’intègre lui aussi, Amitié prédite ? Tous deux s’éprennent d’une amitié dite « 

légendaire ».

Humaniste éprit ღ

Etienne de La Boétie se serait marié avec Marguerite de Carle la veuve du frère

de Montaigne, Thomas de Montaigne. Il dit avoir trouvé tout ce qu’il désirait en

cette personne si aimante.

D’autres œuvres ?

La Boétie a aussi écrit de nombreux poèmes notamment sur le thème de

l’érotisme. Il a aussi acquit de nombreuses traductions en grecs et en latin. Il

rédige Mémoire sur la pacification des troubles, en 1561. Mais un seul marque réellement

l’histoire ; évidemment son discours !

Ephémère érudit

Lors d’un déplacement, La Boétie est souffrant. La source de sa maladie n’est

pas claire, mais certain parle de « peste » d’autre de « dysenterie ». Ce dernier

essaie de rentrer chez lui en Aquitaine, aux côtés de son épouse. La gravité de

sa maladie prend de l’ampleur ainsi le temps presse et il est forcé de s’arrêter

chez un de ses collègues du Parlement. C’est là que s’éteint âgé de seulement

32 ans Etienne de La Boétie.

etienne-de-la-boetie-2013-08-28-16-03-33Etienne de la Boétie

220px-Boetie_1Discours sur la servitude volontaire ou le Contr'un

16 décembre 2014

Autrui (la découverte des hommes du Nouveau Monde)

Autrui les hommes du Nouveau Monde

    En ce qui concerne les hommes venant du Nouveau Monde, les avis sont partagés. Certains les considèrent comme des hommes à part entière comme La Casas et d’autres les voient comme des « sauvages ». La conférence de Valladolid a pour but de désigner leur statut dans la société. Suite à celle-ci les Indiens ont le statut d’être humain. Certains auteurs comme Montaigne considèrent qu’il y deux principes de barbarie qui sont : « ce qui n’est pas de son usage » et le mot « sauvage » « caractérise une nature qui n’est pas encore corrompue ». Les Indiens sont un peuple qui fait la guerre non par plaisir mais par honneur. Montaigne se sert de l’Antiquité comme référence afin de mieux comprendre le comportement de ce peuple. Le cannibalisme peut se voir comme une psychologie de l’homme Antique et de sauvage moderne, c’est l’idée du refus de la soumission. D’ailleurs pendant les guerres menées il est d’usage que les Indiens mangent leurs rivaux, non par envie mais pour obéir à leur code d’honneur. De plus la tradition veut que le chef de la tribu parte en premier pour mener une bataille. Il est important de savoir que les Indiens ne sont pas civilisés au premier sens du terme. Ils vivent nus mais se peignent généralement le visage voir tout le corps. Il leur manque les choses essentiels de la vie comme le pain, le vin, l’écriture et les vêtements mais sont en parfaite harmonie avec la nature. Lors de la rencontre avec les Européens la question de la religion se pose. Pour devenir un homme respectable il faut passer par la Sainte Eglise Catholique. Leur ignorance est prouvée par leur incapacité à reconnaître des objets qui ont de la valeur et ceux qui n’en n’ont pas. Les Européen ont offert divers objets sans valeurs aux Indiens afin de montrer qu’ils venaient en paix et ces derniers les ont reçus avec joie.
C’est pour cette raison que les Européens les voient comme des êtres sauvages. Pour réagir à cela Montaigne dit dans ses Essais « Je pense qu’il y a plus de barbarie à manger un homme vivant qu’a le manger mort ». Les Européens font des prisonniers Indiens afin de les faire manger vivants par les chiens. Le comportement des sauvages illustrent certains aspects du comportement des personnes vivant au XVI ème siècle.

De plus un autre aspect qui montre la différence entre les deux cultures, est lorsqu’ils sont venus en Europe. Ils sont surpris des coutumes comme celle de la « servitude volontaire ». Il s’agit de se soumettre volontairement à quelqu’un pour satisfaire ses moindres désires.
Ils ne comprennent pas qu’il y est une monarchie entre les hommes. Ils ont été témoin de cela lors de leur rencontre avec Charles IX alors âgé de 12 ans.


Sources :
Un été avec Montaigne, Antoine Compagnon
Analyses et réflexion sur Montaigne, Essais, « Des cannibales », »Des coches » Edition ellipses
Montaigne Que sais-je ?, Edition Découvertes Gallimard, Jean-Yves Pouillouse
Empreintes littéraires Français, Edition Magnard, extrait du Journal de bord de Christophe Colomb page 314, « Des Cannibales », Essais I,31 Michel de Montaigne page 316

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